I : Dépressive Mélancolie
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The sickness of this world is destroying all the dreams
The fools are kings, tearing apart the soul
The race for complication communicate reaction
The lack of heart of men, I grow distant from the core
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Il est difficile d'imaginer un jour n'avoir plus la force. L'envie d'écrire, l'envie de courir, l'envie de créer. Jour après jour, se lever, manger peut-être, et se préparer pour le travail. Revenir chez soi, tenter de se distraire, et s'endormir, péniblement.Où sont donc passé les jours glorieux, les rêves de l'enfance? La découverte du monde, dans ses moindres détails? La simple envie de chercher le bonheur?
Je ne sais plus...
Pourtant, les réminiscence de ces âges heureux me hantent, et j'y m'y accroche sans cesse, comme espérant pouvoir les retrouver. Mais, perdu dans le temps, ces souvenirs resteront ce qu'ils sont; d'amères cicatrices.
L'âge du renouveau est venu. Mais ce n'est pas seul qu'il se présente à moi. Il me faut accepter le futur, vouloir créer dans ce monde qui me débecte. Accepter les tentatives de communication de mon cerveau : Anxiété, Dépression, Colère, Sentiments Complexes... Accepter les défaillances de mon corps qui d'années en années deviens plus lourd à porter.
Je ne souhaiterai pas à mes ennemis de vivre même une seule nuit de tourment. Entre ces acouphène résonnant de leur écho métallique qui, d'heures en heures vous brisent, et usent de votre précieuse énergie. Ces angoisses existentielles qui vous hantent, incapable de penser aux choses simples de la vie, au plaisir du sommeil dont vous vous languissez tant, trop concentré sur le sens futile de l'existence, entre naissance et mort. Et l'anxiété incontrôlable, cette sensation de perdre pied, de n'être rien d'autre qu'un boule d'Anxiété même, ne pouvant rationaliser des comportement normaux, des ressentis fondés ou non; Tout devient alors insupportable.
Heureusement, il me reste des amis, rares, mais sur qui je peux compter. Il est difficile dans ce genre de tourbillon infernal, de garder des relations saines avec autrui; L'inconsistance de vos comportements (l'abandon de ceux que vous aimez, par incapacité de vous concentrer sur autre chose que votre propre être en perdition), vos sautes d'humeurs illogiques (un instant vous osez espérer, imaginant alors un futur possible, et vous devenez incontrôlable, comme un chien plus qu'heureux de revoir son maître. Puis la douleur revient vous écrasez, et vous devenez irascible, triste, et s'ensuit l'apathie...), et votre besoin constant de vous plaindre (vous qui croyez en la possibilité d'une guérison par une introspection profonde depuis votre plus tendre enfance, vous voilà pris au piège, incapable de sonder votre propre cerveau, comme prisonnier, avec cette sensation désagréable que quelqu'un serait au commande à votre place, vous n'êtes pas psychotique au point d'y croire, pourtant, cette pensée vous laisse une sensation angoissante qui vous empêche une fois de plus de rationaliser)... Ceux à qui je tiens ont su comprendre ma détresse, et me soutenir, c'est pourquoi j'en suis là, encore capable d'écrire, d'y croire, car j'entrevois toujours la possibilité d'un monde plus serein pour ma personne. Grâce à mon entourage.
Je leur cache pourtant, à eux et à ma famille, ce mal-être. "Tout va bien", un mensonge ancien, tout le monde le pratique. J'aimerai attendre de sortir la tête de l'eau, de retrouver un peu de sérénité, puis expliquer que tout ira bien. Alors je pourrai les remercier pour tout ce qu'ils m'ont donné.
Mais ce mensonge se destine aussi à ma propre personne: Tout va bien.
Qu'une maladie mentale sévère ou bénigne me guette, j'ose espérer que tout ira bien. Car je désire toujours avancer, offrir au monde. Qu'il s'agisse de sourires, d'instants partagés, de plaisir donné. J'ai toujours eu des compétences sociales, une certaine facilité à m'inscrire dans des groupes divers, à comprendre autrui.
En définitive, j'ai souffert de ces choses là, trop empathique, j'ai toujours mieux compris les émotions et ressentis que le dialogue même. Incapable de soutenir de quelques mots ceux de mes comparses en peine, j'offrais simplement ma présence, et souffrais en silence avec eux.
Vivre trop intensément: voilà quel a toujours été mon fardeau.
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Remain in what you are, the center of your life
You made it to this point no one can tell you how
You crawled and bled all the way but you were the only one
That was tearing your soul apart, you finally find yourself
By the mouth of the serpent regenerate
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Alors j'ose avancer, et c'est dans la souffrance, les mains tremblantes que j'écris ces lignes, mais ce sont elles qui m'aideront aujourd'hui à sortir, courir sous le soleil, hurler face à la pression écrasante de ce monde, et devenir ce guerrier que j'aspire à être.
Now Listening ♪ : Gojira - Vacuity