"Dans l'ombre, gisait insolente,
entourée d'une moiteur decadente,
l'arôme austère de ma confusion.
Peinte sur une toile ton sur ton,
La folie me pousse dans un coin.
Je me dois d'affronter mon destin,
C'est la tête prise dans un étau
qu'elle me fera avaler chacun de mes mots." 


 

 C'est une tempête infernale qui en l'Homme déferle.

  

Les Sentiments, telles de puissantes entités machiavéliques, s'emparent de chacun.

Les plus faibles se voient dévorés.
Les instables, rongées par celles-ci, s'enfonceront dans les méandres de la folie.
Les plus clairvoyant les observeront avec recul, tentant de les contrôler.
Tandis que les autres victimes ne feront que les fuir tout au long de leur vie.

Le monde humain n'est plus celui de la sentimentalité. Un retour à la bestialité s'est imposé.
Pourtant ils persistent.

Nous guidant vers les abysses, lentement.

Et dans leur fourberie, l'incompréhension nous guette; Un même Sentiment nous mène parfois à la colère, parfois à la joie.

 

Mais au coeur même du Maelström, lorsqu'enfin nous sommes capables de les percevoir, les distinguer, les isoler; l'horrible vérité se dresse devant nous.

 

Il est là, sur son trône, glorieux, majestueux, sublime...

L'Ego se dresse face à l'Homme, Son propre reflet, sa propre personne.

Il est le maître. Il possède. Il règne.
Les émotions sont ses jouets, les sentiments ses plus fidèles vassaux.
Il est le grand manipulateur.

"Je Veux", affirme t-il. Objet, Pensée, Âme. Sans distinction.
Et si dans sa folie, l'Homme ose contredire son Ego, sa perte est assurée,

Le Maelström s'épaissit, et les entrailles du pauvre humain se voient disparaître dans cette angoissante boule inconsistante  de sentiments.

...
..
.

L'Homme sombre. 

 


A moins de s'imposer. Face à son égoïsme déclarer :

"Non"

.

C'est là la plus lourde décision pour les esclaves de leur propre être.
Se lever, et sachant que les répercussions seront lourdes, se battre.
Se battre contre soi-même.
Pour nous, afin de profiter du monde.
Pour autrui, afin de leur laisser leur liberté, leur beauté.

Le monde n'est pas le plus beau entre nos mains, c'est libre qu'il nous offre toute sa beauté.
Il est du devoir de celui qui souffre, de s'échapper du Maelström, vers les cieux.

Et d'admirer enfin le monde d'un oeil différent.
Plus serein.
Libre.

Magnifique.

 

"Déporté malgré moi vers la véhémence,
la déchéance et l'indifférence,
Jusqu'au tréfonds de ce monde ci-bas,
me voilà entraîné dans les bras de mon trépas." 



Now Listening ♪ : Obscurcis Romancia - In Memoriam