« Votre vie ne tient qu'à un fil, et ses milliers d'extensions »

  

Voici un texte empli de fautes certaines. Mais je ne tiens pas à le relire. C'est en 10 minutes que j'ai vomi ces pensées sur mon ordinateur, sous l'impulsion d'une réclusion sentimentale. Lira qui désirera. Comprendrons ceux qui veulent, et donneront le sens désiré à ces inepsies peut-être. Peu importe. Et pardonnez mon massacre de la langue Française, après tout, je crois que nous sommes au delà d'une simple considération orthographico-grammaticale.

  

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Drôle d'expression que celle-ci: « Ta vie ne tient qu'à un fil ». Lorsque j'étais encore un jeune enfant, j'expliquais la vie d'une manière bien simple.

« Tu vois, la vie, c'est comme un long fil sur lequel nous marchons. Certains le suivent facilement, se tenant droit, avec grâce. D'autres prennent des déviations, mais finissent par revenir dessus. Et certains tombent. »


Jamais cette idée n'a changé pour moi. Mais mon esprit en maturant s'est complexifié, et ses théories aussi... Pourtant, loin de moi l'idée qu'un jour j'en arrivasse à un tel amas de routes entrecroisées et de chemins sans fond me laissant dans le doute.

  


La vie est une longue route, avec ses milliers de bifurcations, qui à chaque mètre bifurquent à nouveau vers de nouvelles voies. Je suis au centre de ces chemins sans fins. A chacun de mes pas, la vérité me frappe. Je prend conscience.

Chaque pas m'amène inexorablement vers une seule route. Là m'attend la grand contrôleuse, l'arachnée sublime, qui tisse chacune de ces voies et se délécte de la souffrance de chacun de nos malheureux choix. Depuis le début elle m'amène vers elle... Oh oui, j'ai le choix. Devenir artiste, vivre sous un pont, fuir la réalité, écrire, aimer, marcher, tuer, penser. Oui ma route est libre... Mais mon esprit est marqué de chacun de ses astucieux tissage. Que de belles confrontations à l'immonde système que je contemple sous mes yeux... Son tissage n'est pas impartiale pour le tracé de ma route. Non, je ne lui échapperai pas...

Sur ma route, elle me guide. « Ne sois pas timide mon enfant, succombe à tes idées les plus profondes, admire les immondices autour de toi. Viens, regarde ce joli chemin que j'ai crée spécialement pour toi » … Je vais de déceptions en déceptions. Haïssant tel ou tel aspect, mon esprit en garde souvenir. Je change alors de fil, et ma route prend un nouveau chemin. Sur celui-ci, lourd de mes nombreuses expériences, de nouveau stimuli se dévoilent. Et ma route se trace.

Sur la voie de l'incompréhension, du dégoût humain, du recul, du retrait, de la haine d'autrui, de nihilisme, d'une vie sans espoir. Je cherche la moindre once de beauté, mais lorsque je la perçois, la belle Arachnée m'empoisonne, et m'ouvre à nouveau les yeux sur la finalité de la chose, et la stupidité de chaque acte.

Me voici désabusé... Me voici comprenant... Et la voilà, la sublime et radieuse. Attendant qu'enfin je me jette dans sa gueule. Au bout de tout son vil tissage, sa gueule se tend... Elle sait que je ne provoquerai pas ma chute. Elle sait que je continuerai de marcher sur ces routes empoisonnées. Mais elle ne cesse de se nourrir de mon désespoir... Elle fait de moi le misanthrope que j'ai toujours refusé d'être. Aimant, admireux de la beauté fondamentale de l'Homme. Et déçu par tous.

Je parviens à être heureux. Mais à jamais mon esprit est sali de cette noirceur immonde. J'en viens à penser que le suicide de l'un n'est pas une faute si grave. J'en viens à penser que la vie n'a de sens que dans l'expérimentation. J'en viens à penser hors de toutes barrières.

  

N'est-ce pas ironique ?

Sentir que l'apothéose de sa liberté se trouve dans la croyance en rien autre que la vie biologique, la physique, les lois de la création qui ont fait de l'homme une créature capable de se questionner sur le fondement même de son existence, pour finir par en déduire qu'il n'y a que dans la mortalité qu'une vie trouve son sens. Que tout ce qui l'entoure n'est qu'un mirage malsain et destructeur. Qu'enfin même il n'y a d'espoir que si l'on se ment à soi-même.

C'est ainsi que je continue. La mort m'attend. Qu'elle aille se faire foutre. Vie de non-sens. Qu'elle aille se faire foutre. Jouons de la folie, de l'expérimentation sensorielles. Cherchons la beauté. Le mal environnant ? Qu'il aille se faire foutre. Le bonheur ? Mensonge dans la bouche de tous. Vivre un instant de folie, qu'il soit dans l'ivresse, dans la sexualité, la lecture, l'enrichissement culturel, la violence, voilà la seule source de vie.

Le sens de la vie ne se trouve qu'au fond de chacun. Mon sens de la vie me dirige inexorablement vers la mort ; à qui je fais un grand doigt d'honneur, et rend un hommage magnifique. Sans elle je n'aurai pas le courage de vivre. Sans elle, ces écrits n'existeraient surement pas...  

  

Now Listening ♪ : Les Discrets - Linceul d'hiver