Mardi 13 juin 2017 à 12:49

Crescendo


I : Dépressive Mélancolie



The sickness of this world is destroying all the dreams
The fools are kings, tearing apart the soul
The race for complication communicate reaction
The lack of heart of men, I grow distant from the core




   Il est difficile d'imaginer un jour n'avoir plus la force. L'envie d'écrire, l'envie de courir, l'envie de créer. Jour après jour, se lever, manger peut-être, et se préparer pour le travail. Revenir chez soi, tenter de se distraire, et s'endormir, péniblement.Où sont donc passé les jours glorieux, les rêves de l'enfance? La découverte du monde, dans ses moindres détails? La simple envie de chercher le bonheur?  

Je ne sais plus...       

Pourtant, les réminiscence de ces âges heureux me hantent, et j'y m'y accroche sans cesse, comme espérant pouvoir les retrouver. Mais, perdu dans le temps, ces souvenirs resteront ce qu'ils sont; d'amères cicatrices.      

L'âge du renouveau est venu. Mais ce n'est pas seul qu'il se présente à moi. Il me faut accepter le futur, vouloir créer dans ce monde qui me débecte. Accepter les tentatives de communication de mon cerveau : Anxiété, Dépression, Colère, Sentiments Complexes... Accepter les défaillances de mon corps qui d'années en années deviens plus lourd à porter.      

Je ne souhaiterai pas à mes ennemis de vivre même une seule nuit de tourment. Entre ces acouphène résonnant de leur écho métallique qui, d'heures en heures vous brisent, et usent de votre précieuse énergie. Ces angoisses existentielles qui vous hantent, incapable de penser aux choses simples de la vie, au plaisir du sommeil dont vous vous languissez tant, trop concentré sur le sens futile de l'existence, entre naissance et mort. Et l'anxiété incontrôlable, cette sensation de perdre pied, de n'être rien d'autre qu'un boule d'Anxiété même, ne pouvant rationaliser des comportement normaux, des ressentis fondés ou non; Tout devient alors insupportable.       

Heureusement, il me reste des amis, rares, mais sur qui je peux compter. Il est difficile dans ce genre de tourbillon infernal, de garder des relations saines avec autrui; L'inconsistance de vos comportements (l'abandon de ceux que vous aimez, par incapacité de vous concentrer sur autre chose que votre propre être en perdition), vos sautes d'humeurs illogiques (un instant vous osez espérer, imaginant alors un futur possible, et vous devenez incontrôlable, comme un chien plus qu'heureux de revoir son maître. Puis la douleur revient vous écrasez, et vous devenez irascible, triste, et s'ensuit l'apathie...), et votre besoin constant de vous plaindre (vous qui croyez en la possibilité d'une guérison par une introspection profonde depuis votre plus tendre enfance, vous voilà pris au piège, incapable de sonder votre propre cerveau, comme prisonnier, avec cette sensation désagréable que quelqu'un serait au commande à votre place, vous n'êtes pas psychotique au point d'y croire, pourtant, cette pensée vous laisse une sensation angoissante qui vous empêche une fois de plus de rationaliser)... Ceux à qui je tiens ont su comprendre ma détresse, et me soutenir, c'est pourquoi j'en suis là, encore capable d'écrire, d'y croire, car j'entrevois toujours la possibilité d'un monde plus serein pour ma personne. Grâce à mon entourage.      

Je leur cache pourtant, à eux et à ma famille, ce mal-être. "Tout va bien", un mensonge ancien, tout le monde le pratique. J'aimerai attendre de sortir la tête de l'eau, de retrouver un peu de sérénité, puis expliquer que tout ira bien. Alors je pourrai les remercier pour tout ce qu'ils m'ont donné.

Mais ce mensonge se destine aussi à ma propre personne: Tout va bien.      

Qu'une maladie mentale sévère ou bénigne me guette, j'ose espérer que tout ira bien. Car je désire toujours avancer, offrir au monde. Qu'il s'agisse de sourires, d'instants partagés, de plaisir donné. J'ai toujours eu des compétences sociales, une certaine facilité à m'inscrire dans des groupes divers, à comprendre autrui.

En définitive, j'ai souffert de ces choses là, trop empathique, j'ai toujours mieux compris les émotions et ressentis que le dialogue même. Incapable de soutenir de quelques mots ceux de mes comparses en peine, j'offrais simplement ma présence, et souffrais en silence avec eux.   

Vivre trop intensément: voilà quel a toujours été mon fardeau.



II : Instincts Guerriers



Remain in what you are, the center of your life
You made it to this point no one can tell you how
You crawled and bled all the way but you were the only one
That was tearing your soul apart, you finally find yourself
By the mouth of the serpent regenerate





     Mais impossible d'en rester là. Et voilà pourquoi j'appose ces quelques lignes sur cette page blanche. J'aurai pu m'étaler encore sur des dizaines de pages, vous expliquer cette descente au coeur du Maelström, et jour après jour, sentir le tourbillon en son coeur m'écraser. Mais la n'est pas ma démarche, j'ai écrit ces courtes lignes pour donner une consistance à ma douleur. Pour me souvenir un jour, doute après doute, que ces ressentis sont bel et bien là. Qu'il existe en mon sein, et que je ne dois pas me battre contre eux, mais épouser ces souffrances, et en faire de nouvelles forces. Les voir disparaître, devenir des composantes de ma nouvelle personne. Un guerrier des temps moderne, engagé pour soi. Que ce soit le sport, l'alimentation, le cadre de vie; retrouver une consistance, une régularité. Bien sûr, ces tourments s'évanouiront pas du jour au jour, et il me faudra faire face, chaque fois qu'il se présentent à moi...

     Cela fait des années que je n'avais pas écrit, tenté d'étaler ma vie sur ce fond blanc. ces mots seront, pour ceux qui me sont proches, un souvenir plus utile que de simples possessions matérielles. Une manière de revivre mes tourments, quand bien même jamais la nouvelle ne leur parvint auparavant. Mais aussi une manière de voir que l'espoir n'a jamais été abandonné, grâce à ma famille, à cette éducation que j'ai eu la chance d'avoir, grâce à mes amis, en qui j'ose croire et qui soulage le poids de cette âme fort lourde.

     Alors j'ose avancer, et c'est dans la souffrance, les mains tremblantes que j'écris ces lignes, mais ce sont elles qui m'aideront aujourd'hui à sortir, courir sous le soleil, hurler face à la pression écrasante de ce monde, et devenir ce guerrier que j'aspire à être.

...
 
     Peut-être écrirai-je à nouveau une nouvelle sur ce Chevalier Allégorique, qui autrefois portait cette "Lourde et Pesante Armure, un bien Veule et Précaire Rempart", se protégeant de tout pour ne pas souffrir, qui devint alors un soldat agile, léger, préférant attaquer la vie à pleine dents, apprendre la stratégie de ses adversaires, plutôt que d'encaisser dangereusement leurs assauts. Aujourd'hui, ce guerrier doit faire face à une incarnation de sa propre personne, et mener un combat harmonieux: Comprendre sa propre stratégie, embrasser ses techniques, et ne pas réduire en cendre cet antagoniste, mais plutôt le rallier à sa cause, car c'est un combat contre lui-même qu'il mène, et la destruction est à proscrire...


Il est l'heure d'engager la Bataille...

     

Now Listening ♪ : Gojira - Vacuity



 

Mardi 5 mai 2015 à 0:10

Rhapsody

 

Une petite ballade vespérale dans le calme du village qui m'a vu grandir. Le temps est lourd et la brise légère. Seuls les chats rôdent encore, comme profitant des derniers instants avant l'arrivée de l'orage qui gronde au loin. 
Je me trouve apaisé par le chaos organisé propre à la nature, comme un soulagement serein face à la brutalité de l'organisation chaotique de notre monde humain.

La poésie du monde ambiant semble me revenir peu à peu, comme si elle avait été éclipsée durant ces quelques dernières années. Emporté par l'excés et la folie de la jeunesse, j'avais oublié la contemplation. Celle-ci devenu virtuelle. A rêver d'utopies sur internet, à vivre comme beaucoup trop de ces gens à notre époque, dans un imaginaire partagé.

A rechercher le positif enfoui dans le coeur des homme, accablé de cette masse grouillante de nouvelles déprimantes, heure après heure.

Il m'est difficile de faire face à la violence, et de m'imaginer dans la souffrance d'autrui. Comme si mon empathie excessive se voyait obstruée par mon esprit...

Il n'est plus temps de s'évader. Il me faut reconstruire ma vie, et m'occuper de mon "Moi", qui me semblait jusqu'ici, dans une situation alarmante. Je recherche le calme et la sérénité.

Il me faudra bientôt me confronter de nouveau à cette brutalité matérielle qui compose mon existence. Néanmoins je ne veux pas fuir, mais bien m'accrocher, combattre avec sagacité, sans détruire.

 


Lundi 4 mai 2015 à 22:49

Rhapsody

Every semblance of hope in his life
Surrenders to this pain
So I embrace the darkness
Cause it's always there "


  

"Peut-être est-il temps pour moi de renouer avec la pratiqur du blog ?"

Mes pensées actuelles étant fort complexes, j'ai enfin repris goût à l'écriture. En voici un extrait.




Réveil en sueur. J'ai peur.

Mon acouphène me lancine et la fatigue est bien présente.

J'ai conscience de mon environnement, de l'heure et de la date, et fort heureusement, pas de souci apparent en ce qui concerne ma personne.

3h45.

Ce besoin d'écrire est avant tout personnel, car les pensées fusent. Mes angoisses pourraient être liées à des faits bien précis, mais elles sont trop intangibles, difficiles à décrire, je nage dans l'ignorance de mes propres composantes psycho-émotionelles...

Si un jour je sors vainqueur de cette descente aux enfers psychiques, j'aspirerai au bonheur, le mien et celui d'autrui. Encore et toujours plus.

Entre le sommeil et l'éveil, à moitié inconscient, bercé par la musique sur mes oreilles, j'étais pour une fois, ce soir, serein.

Pourquoi, 1h plus tard, sans aucune explication qu'il me soit possible de fournir, mon corps me fait-il défaut ?

  

Sursaut insconscient.
Sueur.
Noir.
Incertitude.

Téléphone, cesse ta musique!
Tentative infructueuse de trouver les boutons de celui-ci. Ah ! Voici l'heure.
En sueur et perdu, une seule pensée me vient :

"Merde !"

  

Pourquoi ? Réveillé par un bruit peut-être ? Cauchemar ? Musique trop joyeuse
(I believe in a thing called love - The Darkness) pour un état affectif trop instable ? Ou autre ... ?

C'est bien cet "autre" possible qui m'effraye. La peur incessante et irationnelle, celle d'avoir peur, et surtout celle de sombrer.

Bercés dans un monde de violences ou l'esprit des hommes est trop occupé à cultiver ses vices, il est parfois dur de s'accrocher.





Weltschmerz (des mots allemands, signifiant Welt - "monde" et Schmerz - "douleur", allemand : ˈvɛltʃmɛɐ̯ts) est un terme [...] dénotant une sorte de sensation ou émotion dont un individu fait l'expérience et qu'il comprend que la réalité physique ne peut satisfaire les demandes de l'esprit. Le terme est également utilisé pour dénoter un sentiment de tristesse lorsqu'un individu pense à toute la misère du monde (comparable à l'empathie). La signification moderne de Weltschmerz dans la langue germanique est la souffrance psychologique causée par la tristesse qui peut survenir lorsqu'un individu réalise que ses propres faiblesses sont causées par la cruauté du monde et par des circonstances (physiques ou sociales)



Voilà pourquoi j'ai peur de vivre dans la Peur. Car c'est alors que l'esprit finit par s'enfermer, car c'est là, dans la faiblesse, que la psychose guette.

C'est impensable! Mes angoisses et leurs symptômes sont liées à une peur de perdre pied. Si encore j'étais dans l'ignorance, et que je ne passais pas mes journées à me dire : "Pourquoi" ?

Ignorance partielle.

Non, à la placce, je pense trop, et mal. Parfois il m'est facile d'identifier des pensées trop liées à des angoisses, mais lorsqu'il s'agit de pensées concernant mon bien-être psychologique, c'est alors le flou total.

Comment puis-je rédiger ce texte, et dans le même temps douter que tout va bien ?
Comment est-il possible de douter de la réalité ? Comme si j'avais cette peur de m'être inventé un monde et que je doutais de l'existence. Ces auteurs explorant les méandres de l'âme, ces poètes au bord de la folie, et plus généralement ces gens affectés de "troubles mentaux". Qu'est-ce qui me différencie d'eux ?

  

Je voudrais dormir. Et continuer d'écrire demain, car ces mots me maintiennent en vie. Mais j'ai peur de m'endormir à nouveau.
Comment puis-je vivre dans la peur de devenir fou ?

Comment régler mes angoisses quand celles-ci ne font qu'augmenter le manque de confiance que j'ai en la psychanalyse/psychothérapie, que j'ai pourtant entamée ?

Une chose est certaine.

Je veux sortir de cet état et retourner à une "vie normale", avec son lot de complications, et d'instants heureux, sans les charges psychologiques qui me pèsent actuellement.

Et je ferai tout pour y arriver !


Now Listening ♪ :   
Open fire - The Darkness

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